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"Souviens-toi que servir, c'est aimer en acte"

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26 mars 2013

VELOMA !

"A vous tous, qui avez participé à l'écriture de cette page de ma vie, simplement Merci !

Un merci qui ne vous dira jamais assez, combien vous me manquerez, combien vous m'avez fait grandir durant ces - mois, combien vous m'avez enrichi de vos vies et de votre partage.

J'étais venue pour "donner", j'espère avoir fait de mon mieux en vous offrant ce que je suis et le peu de compétences que je pouvais apporter. Sans aucun doute, j'ai reçu au centuple et chaque rencontre que Dieu a mis sur ma route a été un immense cadeau que je garderai précieusement dans mon coeur.

Vous m'avez appris à ouvrir mes yeux sur le monde, sur le vôtre en particulier.

Vous m'avez appris à accueillir vos différences, à les respecter et à les aimer.

Vous m'avez appris à servir humblement, au nom de Jésus, malgré ma petitesse humaine.

Vous comprendrez que quitter cette Terre sur laquelle vous m'avez si bien accueillie se fera le coeur serré et ce sera tous vos visages qui défileront dans ma tête au décollage de l'avion retour.

Heureusement, ma vie m'attend là-bas et retrouver les miens est un grand bonheur.

Mais soyez sûrs que je ne vous oublierai pas...

De tout coeur, Merci."

 

Après des aurevoirs émouvants, des cadeaux de remerciements reçus, des amis m'accompagnant jusqu'au départ du taxi brousse; je suis arrivée à Tana lundi. J'en profite pour quelques dernières petites emplettes au marché artisanal, en attendant le décollage ce soir.

Un grand merci à vous également de m'avoir suivi, de m'avoir écrit de temps en temps; une affection qui me faisait chaud au coeur à chaque fois !

Je vous dis donc "A très bientôt, en France!".

J'arrive à Paris demain matin et à Nantes en début d'après-midi.

 

Une dernière petite annonce "bonus" :

Je ramène un bon stock de vanille (en gousse, très bonne qualité) et d'épices (canelle, poivres, curry, 4épices...).

Je compte en revendre pour m'aider à financer mes JMJ de Rio ! Si ça vous intéresse, n'hésitez pas !

 

 

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25 février 2013

J-30

TOP ! Le compte à rebours a commencé.

Le 13 février, j’ai pu dire « Dans 40 jours, Jésus fait son come back… Moi aussi ! »

Au temps vous dire que cette année, ce carême est fort et je suis en bonne condition pour accueillir le mystère de la croix devenant splendeur de vie !

 

Je profite de ces derniers moments, de chaque visage, chaque sourire, chaque rencontre, chaque amitié et affection liées… Je continue à m’attacher et à sentir la difficulté de les quitter quand l’heure sera venue.

Les invitations fusent autour de moi :

Une famille de paroissiens m’a emmené visité les eaux thermales de Ranomafana, un parc national à 1h de Fianarantsoa.

Les guides m’ont invité à leur journée de rassemblement, à l’occasion de l’ouverture d’un nouveau groupe accueillant des jeunes filles atteintes d’handicap mental.

La chorale de l’aumônerie universitaire m’a emmené à leur excursion annuelle (journée détente).

Un ami m’a invité à une soirée type gala universitaire, d’autres à un anniversaire chez eux dans le campus (j’ai donc enfin visité leur logement difficile à décrire, disons seulement qu’ils étudient admirablement étant donné les conditions matérielles ! Soyons heureux, étudiants français, même dans un 9m² de cité U !)

Le curé de la Cathédrale, Père Hector qui a passé 3 ou 4 mois à Angles cet été (je ne l’avais malheureusement pas rencontré, mais la coïncidence est drôle !) m’a emmené visiter un parc de lémuriens, le monastère des bénédictines de Fiana puis celui des frères qui sont spécialistes en vin (2 bouteilles à déguster dans ma valise… Même si je ne pense pas que le vin malgache vaut le nôtre)

 

En bref, ces dernières semaines sont riches de partage et de moments précieux à graver dans mon cœur.

 

Les WE du moment sont plutôt consacrés à des rencontres entre coopérants. Le dernier était organisé par une volontaire de Sambahavy, une ville à 3/4d’heure de Fiana où se trouve la seule usine de thé de Madagascar (visite intéressante !) et puis ça fait du bien de déconnecter un peu entre « vazaha ». Cela dit, à mon retour vers 16h dimanche, j’ai retrouvé le terrain de basket de l’aumônerie en plein tournoi ! Même pas eu le temps de poser mes affaires dans ma chambres que je retrouvais déjà des amis regardant le match, éclatant de rire devant mon "look de touriste partie en WE" (sac au dos, lunettes de soleil et appareil photo) !

Le prochain est « le WE DCC » annuel ; nos chargés de mission (responsables de Madagascar) de la Délégation Catholique pour la Coopération viennent nous rendre visite. Tous les coopérants de Madagascar (de la DCC) se rassemblent à Fiana, partages, réflexions, entretien personnel, etc, au programme.

Et puis, du côté « réseau des volontaires », l’arrivée de jeunes davantage dans mes âges en coopération sur Fiana a rendu les contacts plus sympas ! (Au début de ma mission, la majorité étant des couples et des familles… Je m’y retrouvais plus difficilement !)

 

Je ne m’ennuie pas, vous aurez pu le deviner !

 

Le dispensaire tourne comme à son habitude, rien de très nouveau à vous faire part.

L’atelier de confection décolle difficilement, mais je m’y attendais.

Le club de langues avec les étudiants marche bien, les discussions sont riches au niveau de la langue mais aussi du partage de culture et de différences (les sujets allant de la corruption à Madagascar, à comment vivre sa foi de jeune aujourd’hui, en passant par la vie étudiante et ses difficultés…etc). C’est dans ces échanges que je me vois entendre « Comment la France peut-elle accepter le mariage gay qui est selon nous si contre-nature ? » … AAAAAAH, mais que répondre… A part qu’ils ont tout compris et que la France perd tout l’Essentiel de la vie et de sa fécondité !

 

Les sœurs sont toujours aussi adorables ; et vraiment « cool » avec moi (me laissant rentrer à des heures tardives ou plutôt très matinales quand les étudiants m’invitent à leurs soirées). Avec elles, le partage est riche également. Je suis encore surprise des confidences qu’elles peuvent me faire parfois, n’étant qu’une « coopérante » et non une de leur sœur, mais cette confiance ne peut que me toucher et je mets donc mes oreilles à leur service avec joie et discrétion.

 

Sur cette fin de mission, je pense avoir perçu l’essentiel de ma venue ici. Je me suis envolée au départ, pour mettre des compétences et du savoir-faire au service de l’autre ; mais au final, le plus important n’est pas là… Le bonheur de ma mission n’a pas été de faire mais d’être. Etre avec, aller à ta rencontre, accueillir ta différence, poser non pas mon regard de jugement sur toi mais apprendre à poser le regard d’Amour du Christ, apprendre à t’aimer, demeurer.

 

 PHOTOS : https://plus.google.com/photos/102751309463402983849/albums/5848817481252954017?authkey=CI-CvLeF_PjbJQ

 

 

 

17 janvier 2013

Gasy ka Tsara ("C'est malgache, c'est beau")

Je vous ai parlé d'un atelier de confection naissant il y a quelques semaines !

Ce projet est toujours d'actualité avec ses hauts et ses bas.

Quelques photos des premiers produits : 

https://plus.google.com/photos/102751309463402983849/albums/5834403796668638369?authkey=CIm5hNvtnMmFkAE

Des chemises et chemisiers classiques et basiques. Les coupes évolueront ensuite.

 

Mon objectif est de réussir à commercialiser dans les boutiques à touristes sur place, ce qui ne sera guère facile je pense mais restons optimistes !

Vous pouvez nous donner un coup de pouce, les premières confection peuvent être vendu en France. Il vous suffit de m'envoyer un petit mail (judithlajeunesse@hotmail.fr). Le prix est de 12 euros (et plus si le coeur vous en dit).

N'hésitez pas à faire tourner à votre entourage !

17 janvier 2013

Bonne et heureuse année 2013 !

 

16 janvier 6h, retour au bercail après une douzaine d’heures de taxi brousse et un mois de vacances bien remplie ! Je suis mal barrée moi maintenant, vous attendez le résumé je suppose…

Allez, je rembobine…

Mi-décembre, une semaine avant l’arrivée de Mickaël, je suis allée passer une semaine dans une léproserie à côté de Fianarantsoa. Ma mission, professionnellement, n’étant pas folichonne (peu de patients et exercice majoritairement médical et non infirmier), je me suis permis de faire la curieuse en partant découvrir autre chose.

La léproserie est tenue par les sœurs de St Joseph de Cluny, elles sont 5 sur le site + 1 novice et bon nombre d’aspirantes ; toutes attirées par la mission de la santé. Un coopérant fidesco est ici depuis un an pour aider la sœur chargée de la gestion (sœur française de plus de 80 ans mais qui est encore bien présente malgré la fatigue !)

Le site est situé à l’extérieur de la ville, perdu en pleine forêt. Les malades sont accueillis gratuitement, nourris logés blanchis et soignés. Les enfants sont souvent diagnostiqués à temps, les séquelles sont donc inexistantes et ils repartent quelques mois ou années plus tard en très bonne forme sans handicap ; certains sont gardés plus longtemps pour qu’ils continuent leur scolarisation (un mini bus emmène tous les enfants et adolescents à l’école en ville).

Les adultes sont beaucoup plus mutilés par la maladie, mains en griffe, amputations, perte d’un œil, …

Les pansements sont faits 3 fois par semaine par les aspirantes. J’ai pu me sentir concrètement plus utile en leur apprenant comment faire un bon bandage qui ne tombe pas au bout de 2h, transmettre le peu de compétences que je peux offrir ici.

Des belles rencontres et un accueil simple et chaleureux, une fois de plus.

 

20 décembre, je retrouve mon frère à Ambositra (entre Tana et Fianar). J’ai réservé un treck dans les villages de brousses du coin. On part le lendemain, sac au dos pour 2 jours SPORTIFS (6h de marche par jour, mais de la vraie marche inh, pas de la ballade !). On a bien grimpé, bien marché, bien sué, mais se retrouver à dormir dans un petit village perdu dans les montagnes à 6h de marche vaut le détour.

                23 décembre, arrivée à Fiana. Micka découvre mon chez moi. On a prévu de passer Noël chez des coopérants en centre ville. Nous étions 8 il me semble, bonne bouffe, foie gras, poulet, fromage, gâteaux et salade de fruits, on se laisse pas abattre ! Messe de Noël à la léproserie, belle et toute simple et d’une durée très acceptable ! Le déjeuner du 25 est prévu chez d’autres coopérants, on devait être une vingtaine au pif au mètre ; à la bonne franquette, chacun emmène un plat, la tripotée d’enfants nous fait la joie d’un spectacle de Noël, on se croirait presque en France !

                26 décembre, départ pour 4 jours dans le massif de l’ISALO, parc national entre Fiana et Tuléar, avec Marion et Tanguy (chez qui nous avons passé le 24 au soir) et Vincent (ami de micka, volontaire à Antsirabe dans une assoc scolarisant les enfants des bidonvilles). Petite épopée et quelques aventures de panne de voiture au départ mais on finit par y arriver. Canyons, piscine naturelles, cascades, lémuriens, chaleur, coups de soleil, bivouacs sous tente… Les photos arriveront !

Fin du treck, la voiture nous emmène jusqu’à Ifaty-Mangily (au dessus de Tuléar) sur la côté ouest. Chaleur oppressante, mer bouillante (du jamais vu !). Cela dit, on n’était pas mal non plus je vous rassure ! Sortie en pirogue pour aller dire bonjour aux poissons sur la barrière de corail avec masque et tuba, poissons grillés sur la plage à côté d’un village de pêcheurs, 2eme sortie en pirogue pour que Mickaël et Vincent s’essaient au surf sur les vagues de Mada (j’insiste sur le « essaient » ! ahah), Jour de l’an sur la plage, devant le coucher du soleil, sous les cocotiers, au foie gras. (« Allez viens, on est bien bien bien bien bien ! »)

                2 janvier,  Arrêt à Tuléar avant de reprendre la route retour vers Fianar. On retrouve un ami, étudiant à Fiana, revenu chez ses parents pour les fêtes. Il nous fait visiter la ville, nous invite chez lui, nous présente sa famille, nous sert l’apéro pendant que la table du déjeuner se dresse par ses petites sœurs. Gênés et en même temps sincèrement touchés par cette invitation pleine de simplicité, ce moment reste gravé précieusement ! (Se faire inviter chez une famille malgache n’est pas très courant.)

                Retour vers Fiana avec un bon plan bien plus confortable que le taxi brousse, une voiture de touriste remontant vers Tana à vide (bonne négociation pour 1euro de plus que le Taxi B!).

Pause de quelques jours à la communauté. Les sœurs et moi-même ayant été un peu dispersées pour les fêtes (certaines à Tana, d’autres en retraite à Mahajanga, moi je ne sais où…), nous fêtons Noël et le jour de l’an tous ensemble ; Micka se fond très bien dans l’ambiance à mon grand soulagement ! Les jours d’après se résument par des petites ballades, visite de la ville, de l’expo photos de Pierrot Men (photographe malgache plutôt doué !), repos…

Dernière semaine de vacances, on remonte doucement vers Tana en s’arrêtant 3 jours à Antsirabe pour découvrir l’association de Vincent et profiter des lacs à visiter autour de la ville, lac volcanique de 150m de profondeur, (journée en vélo, derniers gros efforts du mois pour nos pauvres corps).

Tana, derniers jours. Messe du père Pedro le dimanche, émotion et yeux brillants quand on se retrouve au milieu de cette foule qui rend Grâce et dit simplement de tout leur cœur « Merci Seigneur ».

Marchés, emplettes, on sillonne quelques rues de cette capitale où est passé et repassé notre petit papa à plusieurs âges de sa vie. « Hey, micka, peut-être papa a marché là, et puis là et puis là! », photos des quelques lieux familiers existants encore pour notre grand-mère chérie qui a bien connu ce pays aussi… Et puis, l’heure des aurevoirs arrive !

Plus ou moins facile pour moi de le voir repartir vers la vie française ; mon emploi du temps de ministre et ma vie à 100 à l’heure me manque un peu sans parler de la famille et des amis évidemment ! Et puis, le constat de cette difficulté à mettre en place un projet tenant la route et perdurant dans ce pays, laisse un peu démunis, impuissant et pèse sur le cœur.

Cela dit, malgré ce sentiment laissant un peu amer, je sais aussi que le bout de l’aventure montre déjà le bout de son nez et plus les jours avancent plus je me rends compte que ce sera le cœur serré que je dirai au-revoir à toutes ces personnes rencontrées qui me sont devenues si chères. Des sœurs avec qui je partage tant, à la famille qui habite en face de ma fenêtre de chambre et qui me salue dès que je l’ouvre d’un « salam Judith » et d’un signe de main de la petite dernière de 3 ans (qui avait peur de moi au début parce que j’étais vazaha), aux étudiants que je croise de plus en plus souvent dans la rue par hasard ou chez moi pour venir discuter, aux paroissiens qui me proposent de visiter les alentours, etc etc… Une fois de plus je peux confirmer haut et fort, La Vie c’est les autres, parce que dans l’autre habite Quelqu’un de plus grand.

 

Sur cette belle conclusion, je tiens à ajouter que «Mickaël Lajeunesse, ton ressenti ? » paraitra prochainement accompagné d’un lien photos picasa. (mais soyez indulgent, laissez le atterrir doucement quand même !)

 

 PS : Liens picasa ci -dessous

https://picasaweb.google.com/103182652040179214080/MadaVoyageNoelReveillon?authuser=0&authkey=Gv1sRgCM_V5NqpocPx_wE&feat=directlink

https://picasaweb.google.com/joly.marion/Dec2012IsaloEtIfatyMADA?authuser=0&authkey=Gv1sRgCO2X9Ze9mfDYJg&feat=directlink

 

https://plus.google.com/photos/102751309463402983849/albums/5834389014844294625?authkey=CLHQ2cW_tsfoxwE

 

3 décembre 2012

Bel Avent et Saint Noël avec un peu d’avance !

Décembre est déjà là et la moitié de ma mission bientôt écoulée, le temps passe vite.

Ici, ni froid, ni neige, ni père Noël, ni vin chaud et marrons grillés… J’ai du mal à me sentir près des fêtes de fin d’année ! Mais cette période ici est synonyme de mangues et de litchis dont je me goinfre bien entendu. Un paradis des fruits qui régale ma bouche !

J’ai pu également gouter l’eau chaude du golf du Mozambique, de passage éclair à Mahajanga ; à peine rafraichissante mais je ne vais quand même pas me plaindre… ! Buller sur le sable chaud à l’ombre d’un palmier, j’ai connu pire. Trêve, je cesse de vous narguer. La ville est bien différente de Fianar, par son climat évidemment (on crève de chaud) mais aussi par sa richesse. Propre et claire, elle respire la ville plus aisée et plus agréable à vivre, surement plus touristique et donc ayant d’avantage de ressources pour s’en sortir au mieux. Ce côté m’a sauté aux yeux, après avoir baigné 2 mois dans une ville surpeuplée ; majoritairement sale ; bondée, sur chaque m² de trottoirs, d’étalages de vêtements, de lunettes, de bijoux, de nourriture, de casseroles, de chaussures et autres objets de toutes sortes… Je me rends d’autant plus compte de la réalité de ce monde et du manque d’équilibre de ce pays.    

Cette terre est belle mais quel gâchis ! Je suis peut-être au stade de mon séjour où je vois d’avantage les points négatifs mais je dois avouer que je suis souvent exaspérée. Je n’ai jamais la paix quand je me promène dans la rue, du « vazaha vazaha vazaha » des enfants, au « donnes moi l’argent », ou encore « salut chérie » du garçon stupide qui m’accoste et me suit autant qu’il peut jusqu’à ce que je lui expose ses 4 vérités. Je suppose que le fait que je sois une fille, de 21 ans, seule, n’aide pas ; c’est sûr ! Mais c’est bien dommage puisque je finis par ignorer chaque personne croisée, ne supportant plus ces situations et ces gens malgré moi.

Heureusement, les relations que je crée au sein de l’aumônerie étudiante, de la paroisse, du dispensaire,  me redonnent sympathie et confiance en eux. La cohabitation avec les sœurs se passent toujours aussi bien et ça me permet de partager ce qui peut parfois me surprendre et ce que je constate du pays. Depuis quelques temps, elles me parlaient de leurs soucis de voir beaucoup de familles pauvres, ayant à peine de quoi manger et ne pouvant par conséquent absolument pas financer la scolarisation de leurs enfants. Ce sont souvent des femmes seules avec plusieurs enfants, sans emploi, attendant que l’argent tombe du ciel. Cette mentalité est malheureusement bien présente, les gens sont surement découragés de ce manque de travail et ne savent plus comment s’en sortir. Ils n’ont pas cette facilité de créer et d’innover, ils suivent ce qui existe déjà. (Un exemple concret : l’artisanat. Rien de nouveau depuis des années… Les boutiques sont toutes les mêmes, objets semblables, etc.)

En parlant avec les sœurs, je leur ai demandé s’il existait des boutiques de vêtements confectionnés à Madagascar. Elles m’ont répondu qu’il y en avait très peu. Ici les gens s’habillent aux « Fripes », marché de vêtements envoyés d’Europe (en gros, nos vieux habits que nous ne mettons plus ; j’ai aperçu 2 ou 3 fois un T-shirt ou une robe qui étaient ou sont encore dans mon armoire française).

Je leur ai donc soufflé que cela est bien dommage et que ce serait peut-être une idée à développer et une ressource à exploiter. Sœur Léoncine a été de suite emballée et a fait marcher ses connaissances pour réfléchir au projet. Un couple déjà bien expérimenté dans la confection (recevant des commandes régulièrement) a répondu présent et est réellement motivé pour créer un atelier de confection. L’objectif est de proposer à ces femmes, seules et sans emploi, de retrouver dignité et travail, de permettre à leurs enfants de manger à leur faim et d’aller à l’école si les ressources le permettent. (La France pourra passer commande évidemment, cette aide permettra peut-être de faire décoller ce projet)

J’espère sincèrement que cette idée sera productive… Au fond de moi, j’ai un peu peur que ces « fripes » soient la bête noire du développement d’un atelier comme celui-ci… C’est tellement peu cher que la population préfère évidemment investir là-dedans. L’initiative d’un relai envoyant nos vêtements aux pays sous-développés partait surement d’un bon sentiment mais elle a, je suppose, tué tous ces emplois de confection… On croit bien faire mais au final on les enfonce…

Cela dit, par cette idée de projet, j’espère leur avoir fait au moins comprendre (aux sœurs inclus) que ce genre de chose est une bonne solution malgré les difficultés et que ce réflexe intempestif d’appeler l’extérieur (l’Europe et autre) à l’aide ne fait que les noyer dans un assistanat vicieux et non constructif au long cours ; que l’argent se gagne et que l’on ne peut compter que sur les dons.

 Concernant mon travail au dispensaire, les mêmes réalités dont j’ai déjà parlé sont toujours présentes, je suis régulièrement scandalisée par l’état physique des patients, en particuliers des enfants.

Un garçon d’une dizaine d’année, un ventre exagérément gonflé rempli d’ascite, de l’œdème au niveau de la jambe et du pied gauche ; une visite chez un médecin qui lui a seulement prescrit radio du pied, échographie de l’abdomen, et en conclusion médicaments… Ce qui n’a rien arrangé comme vous vous en douterez. En France, cet enfant aurait été hospitalisé en urgence. C’est rageant.

 Un bébé de quelques mois, venant de brousse, pneumonie stade avancé, signes de lutte comme j’en ai jamais vu. Ce bout de chou devait être épuisé, il devait revenir le lendemain pour une 2ème injection, on ne l’a pas revu… C’était prévisible.

Du côté des étudiants,  certains viennent me voir régulièrement pour parler français, je les aide à créer un club de langues suite à la demande de l’un d’eux. Leur niveau de français, pour certains, est insuffisant pour faire face à leurs études (enseignement de l’université, examens, mémoire à rendre… en français)

Enfin, de mon côté, mon frangin me rejoint d’ici 2 bonnes semaines, chouette ! J’ai l’autorisation de prendre des vacances avec lui et de voir du pays. Alors, RDV en janvier ou février selon le temps que j’aurai !

Profitez pour moi de l’ambiance française des fêtes de fin d’année, des papiers cadeaux faits par mes chères guidouilles (inter-marché de Luçon cette année, allez donc profitez de leur service et si le cœur vous en dit un petit geste sera bien accueilli pour le camp d’été ! Non, je ne fais absolument pas de pub), du froid de la messe de minuit à la cathédrale de Luçon, du sapin à décorer, des repas trop copieux, des chocolats, du nouvel an que je passe pour la première fois depuis de nombreuses années loin de certains qui se reconnaitront sans aucun doute !

Je vous embrasse et vous souhaite un beau temps de l’avent dans l’espérance du Sauveur !

Affectueusement,

Judith.

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15 novembre 2012

Normalement là c'est bon !

Normalement là c'est bon !

https://picasaweb.google.com/102751309463402983849/VracOctobre?authuser=0&authkey=Gv1sRgCLeNtcGOnd2QsgE&feat=directlink

9 novembre 2012

photos

Des photos en vrac par le lien suivant : https://picasaweb.google.com/102751309463402983849/PhotosBlog?authkey=Gv1sRgCLeNtcGOnd2QsgE&feat=email
5 novembre 2012

Semper parati !

Un enfant d’un an, mourant, faute d’argent et par conséquent d’accès aux soins…

Une femme veuve, mère de 7 enfants, en pleure, suppliant l’aide des sœurs pour l’aider financièrement à scolariser ses 3 derniers enfants pour qu’ils sachent au moins lire ; les 4 ainés ayant quitté les bancs de l’école après avoir acquis cela. « Je veux qu’ils sachent au moins lire… »

Voilà deux visages de pauvreté et de la triste réalité de ce pays et en particulier de cette région.

Ici, ni mer pour pêcher ni grand terrain de récoltes dans ce paysage montagneux. Une surpopulation en recherche continuelle d’argent, le travail manquant. On voit alors les enfants transporter des briques sur une longue distance pour une somme scandaleuse ou encore bien d’autres travaux misérables.

Pour beaucoup, le seul but de leur journée est de trouver assez d’argent pour pouvoir manger jusqu’au lendemain et le défi recommence chaque matin.

Quelle impuissance devant la misère de toutes ces vies…

Je continue d’ouvrir mes yeux du mieux que je le peux.

J’ai pu aussi aller assister à la messe de béatification de Jacques Berthieu, à Ambiatibe (au nord de Tananarive), en communion avec Rome, le WE du 21 octobre. Un missionnaire français, jésuite, assassiné en martyre en laissant ses dernières paroles « je préfère mourir plutôt que de renoncer à ma foi. » Premier Saint de l’Océan Indien reconnu par l’église, je vous laisse imaginer la joie des malgaches !

Les scouts ont fait leur rentrée ici. Beaucoup de ressemblances, quelques différences. Par exemple, ils font prononcer les promesses en plein milieu de la messe !

Je reviens d’une semaine à Antsirabe, entre volontaires de tout organisme (DCC, MEP, FIDESCO…) pour rencontrer, partager, visiter les alentours… Un prêtre français, missionnaire à Madagascar depuis de nombreuses années nous avait organisé une « retraite adaptée » au foyer de charité. Le seul foyer à Madagascar pour l’instant, fondé par un prêtre français qui nous a partagé avec joie son témoignage, évidemment lié à Marthe Robin. Une histoire qui dépasse, comme vous vous en doutez si vous connaissez les foyers de charité !

Un bon bol d’air qui fait du bien ! Des rencontres extras, des temps de partage sur l’église de France et de Madagascar passionnants, des visites sympas (usine THB, congrégations diverses, orphelinat…), du fromage à presque tous les repas, des messes EN FRANÇAIS, etc etc. En bref, une bonne déconnection pour souffler un peu ! Et puis, on se sent moins seul à penser parfois « Qu’est-ce que je fais là ? », « Je sers à quoi ? », « Quel est l’avenir de ce pays ? »…

Je suis revenue avec 2 volontaires de Fiana en s’arrêtant rapidement à Ambositra (capitale artisanale du pays). On a pu en profiter un peu malgré nos petits moyens de coopérants, un guide nous a fait visité les villages alentours avec démonstrations d’artisanat, etc.

Je suis de retour chez moi depuis hier soir et je reprends mes petites activités. Pas toujours évident de trouver sa place malgré le temps qui passe, se sentir utile n’est pas automatique… Mais le réel service n’est-il pas de se faire tout petit et d’être prêt à tout même au plus insignifiant ?

J’espère que la France se porte bien.

Bien à vous,

 Judith

 PS : des photos arriveront peut-être mais je ne promets rien. Tout dépend de la "future probable meilleure connection" que je risque de squatter chez d'autres volontaires.

 

 

 

 

 

 

 Oh mon doux Jésus,

Toi qui nous offre cette vie,

Toi qui nous attire toujours plus vers ta sainte volonté,

Fais de nous les flammes de ton amour pour embraser le monde.

 

Dispose de nos yeux pour y voir la profondeur de ta bienveillance,

Dispose de notre bouche pour y entendre le réconfort de ta parole,

Dispose de nos mains pour y sentir la douceur de ta tendresse,

Dispose de notre esprit pour y reconnaitre la grandeur de ta sagesse,

Dispose de notre cœur pour y demeurer jusqu’à notre venue céleste.

 

Oh mon doux Jésus,

Garde nous de nous éloigner de toi,

Reste le phare de notre existence,

Eveille notre passion pour ta splendeur à chaque aube du jour,

Eclaire notre regard sur tes merveilles de ce monde,

Ouvre notre conscience à ton enseignement,

Accueille notre abandon dans tes bras protecteurs.

 

 

 

 

 

13 octobre 2012

Ma vie s'installe doucement ici !

Chers tous,

Voilà quelques nouvelles fraiches.

Je travaille au dispensaire chaque matin du lundi au vendredi. Pour l’instant, j’assiste sœur Léoncine, je réalise les soins et je la soulage au niveau de la paperasse (du moins j’essaye !). Les patients parlent évidemment en Malgache, elle me traduit alors l’essentiel. Beaucoup viennent la voir comme on irait voir un médecin en France ; c’est-à-dire qu’elle fait le diagnostic et prescrit les médicaments ou les soins (injections, etc.). Elle fait beaucoup de prévention, de conseil, de sensibilisation, d’éducation à la santé et est aussi une oreille attentive aux soucis de la population ; ce côté-là est un peu frustrant pour moi à cause de la barrière de la langue.  En ce moment, peu de patients viennent consulter, c’est une « période de soudure », entre les récoltes, les gens vivent sur les réserves et la rentrée scolaire coûte cher pour les familles ; les médicaments et les soins passent alors en dernier. Nous en profitons donc pour réorganiser la salle de soins, faire un tri du matériel, j’essaye d’apporter mes idées neuves, je suggère des solutions me semblant plus « pratiques », je l’aide à passer sur informatique certaines choses en lui donnant des « cours d’ordinateur » en même temps !

Je donne également des cours de français à une jeune fille de 19 ans, en classe de 1ère, chaque samedi. J’aurai dû penser à emmener un livre de français, tant pis, je fais au mieux ! Une autre jeune fille, patiente à qui je fais des injections chaque jour depuis une semaine, passera surement me voir régulièrement également pour améliorer son français. Je suis ravie de ces demandes, étant donné que je ne travaille que le matin et que remplir ma journée qu’à moitié n’est pas dans ma nature !

Les étudiants sont accueillants. Dimanche dernier, le groupe de chorale m’a invité à leur gala évangélique, dans un petit village à côté de Fianarantsoa. J’ai pu parler un peu plus avec eux, je m’efforce de leur donner une image réaliste de la France et de ne pas ressembler à l’européenne qu’ils imaginent. J’ai beau me faire « petite », je reste la « vazaha », la française, synonyme d’importance, de richesses… Ils me disent merci de les avoir accompagnés à leur gala, c’est une fierté pour eux. Ce discours m’exaspère et je supporte difficilement cette « place d’honneur » mais je ne peux qu’essayer d’ouvrir leurs yeux en leur assurant que ce n’est pas parce que les européens ont l’air d’être riche à Madagascar qu’ils le sont chez eux. Une image difficile à faire comprendre à des jeunes qui ne sont jamais partis de leur Terre et qui imagine la France en rêve ! Tous ces échanges sont riches et certains paraissent un peu plus lucides heureusement ! Ils m’ont promis de me faire visiter les alentours, leur cité universitaire… C’est agréable de côtoyer d’autres personnes, petit à petit !

La communauté s’occupe également de l’école primaire. Les sœurs me partagent leurs soucis de voir des enfants non scolarisés, faute d’argent. Nous réfléchissons donc à des projets pour y remédier, des parrainages, etc.…

Je me charge également de démarches écrites administratives, demandant un français soigné ; entre autre je retouche une demande de soutien financier pour un véhicule (il faut avouer que ce ne serait pas de trop, nous somme assez excentrées de la ville et ce serait au final plus rentable et plus pratique !)

D’un aspect plus terre à terre, je mange plutôt bien, je n’ai pas encore fait d’overdose de riz (d’ailleurs j’espère ne pas en faire étant donné que nous en mangeons 2 fois par jour). Une bonne assiette accompagnée de viandes, légumes ou parfois d’autres féculents (je ne vais pas maigrir ça c’est évident !). Les desserts du moment sont bananes, bananes et … bananes !  (À peine caricaturé !) Prendre une douche est assez folklorique ici, le bâtiment dans lequel je loge n’a pas l’eau chaude mais des petits appareils genre tire-bouchon géant chauffant qu’on immerge dans une bassine d’eau pour avoir le doux plaisir d’une douche tiède ! (encore mieux qu’en camp scout ! éhéh !)

Concernant la météo, l’été s’installe surement ! Après quelques jours un peu frais, la chaleur est là. Pas encore de pluie, mais le mois de Novembre sera surement le début de l’humidité !

En bref, la vie française me semble bien loin ! Ses journées à 300 à l’heure, ses températures descendantes, ses vraies douches, ses toilettes avec chasse d’eau fonctionnelle, sa « bonne bouffe » bien calorique (je suis entrain de mesurer à quel point je suis addict au chocolat je crois, je vais surement craquer), son accès internet intempestif, sa musique familière, ses moyens de transport rapides et confortables (si je vous jure !), ses messes en français … et j’en passe. Au fond, être si loin de chez soi, de ses proches, de ce qu’on connait, de ses habitudes, de son pays ; être étrangère, être différente dans un milieu inconnu… Ca apprend la vie, ça la simplifie ! Et puis, ce qui est génial, c’est que je ne suis jamais toute seule. Chez moi ou à l’autre bout du monde, entourée ou isolée, Il est là. Père protecteur, Ami fidèle, Esprit porteur… Sacré Mystère, divine Présence !

A très bientôt et merci de vos mails !

1 octobre 2012

Premières nouvelles

Bien arrivée à Tananarive dans la nuit du 25 au 26, vers 1-2h heure malgache. Une foule agglutinée aux portes de sortie de l’aéroport attendent, je me demande pendant 3 secondes comment je vais bien pouvoir passée ! Et puis, au milieu des « pancartes » levées au dessus des têtes, je repère mon nom en me disant « ouf !», on ne m’a pas oublié ! Après que quelques chauffeurs de taxi tentent leur chance auprès de la petite française, je finis par me frayer un chemin jusqu’aux 3 personnes venues me chercher : une sœur, une novice et leur chauffeur. Je découvre avec un énorme sourire le fameux taxi « une bonne vieille deudeuche ».

Je loge de mercredi à vendredi matin dans la communauté de Tana. Des sœurs gentilles et accueillantes, en majorité des novices ou des toutes jeunes sœurs (dans mes âges), ça change de la France ! Toutes à leurs occupations, j’essaye tant bien que mal de les aider ou de m’occuper… au bout de 2 jours, elles me laissent enfin essuyer la vaisselle ! C’est déjà ça…

Une virée avec leur chauffeur de taxi en centre ville le 2eme jour, il me fait visiter brièvement la capitale, je trouve avec soulagement un distributeur acceptant ma carte bancaire après quelques échecs, j’ouvre des grands yeux devant la circulation du centre ville, les embouteillages, les passants qui traversent au milieu de tout ça manquant de se faire écraser (faut croire qu’ils ont l’habitude !), une petite fille accroupie sur le trottoir avec un bébé dans les bras… Je dis sans cesse « non » aux questions favorites du style « une petite pièce ? » (Va me falloir de la patience !) ; Que ce soit une femme avec son bébé dans le dos, un vendeur d’attrapes touristes, un enfant…

J’attaque la 2ème partie de mon voyage vendredi 28 à 6h du matin, un taxi « de ville » nous emmène au stationnement des taxis-brousse (mini bus ou gros camion d’une bonne dizaine de places, bien chargé sur leur toit de tous nos bagages). Je voyage avec Edmée une aspirante qui vient vivre à la communauté de Fianarantsoa pendant 1 an, elle parle un peu Français mais n’est pas très bavarde, sa gentillesse est plus parlante, au bout de quelques heures de voyage, après plusieurs arrêts où des « petits vendeurs » sortent de partout et nous proposent bananes, petits pains, objets en bois… Elle achète pour moi une petite sculpture comme ils savent si bien les faire. Son attention est touchante ! Nous arrivons vers 18h à Fianarantsoa, ouf ! Je suis observée de près, je comprendrai plus tard que les sœurs avaient chargé les chauffeurs de taxi ville de repérer la « vazaha » (blanc/européen) ! Elles nous trouvent donc sans soucis, avant même que je sois descendue du véhicule !

Sœur Léoncine (avec qui je vais travailler au dispensaire) et sœur Jacqueline (responsable du centre de promotion féminine) nous accueillent chaleureusement au stationnement, nous prenons le taxi ville et arrivons rapidement à la communauté qui fait partie de l’aumônerie universitaire. Je traverse un terrain de basket qui grouille de jeunes pour aller déposer mes bagages dans ma chambre qui se trouve dans le bâtiment du dispensaire où dorment également 3 sœurs. Je découvre les autres sœurs tout aussi adorables. Ratancia fait son année de terminale cette année, elle me répète sans cesse de me mettre à l’aise ici et d’être comme chez moi. Andrea est responsable de l’école primaire, elle rigole tout le temps. Julia aide sœur Jacqueline à la promotion féminine et fait ses dernières années d’études (la rentrée est bientôt). Elles parlent toutes assez bien Français et sont pleines d'attentions pour que je me sentent bien chez elles.

Je suis ensuite invitée à la messe universitaire, un vrai concert… malgré la coupure de courant qui supprime la musique du synthétiseur ; leurs seules voix font vibrer le sol, des chants de joie, joie d’être croyant, wahhouu bon sang, ça fait du bien, même si je ne comprends absolument rien !

La journée de samedi se résume à l'administratif en ville, mon Dieu que c'est compliqué ici, je n'ai toujours pas terminé les démarches pour faire rallonger mon Visa, je retourne pour la 3eme fois en ville mardi et ce ne sera surement pas la dernière...

Dimanche, quelle journée : L'accueil des nouveaux étudiants de l'aumonerie. (ça fait du monde, beaucoup beaucoup de monde...!). Une grande messe, un grand repas, un "spectacle" de chants, de danses... Les étudiants de chaque province de Madagascar et de chaque mouvements d'église ont préparé quelque chose. En bref, un après-midi très festif ! J'ai bien évidemment été dans l'obligation de monter sur scène avec le père aumonier des étudiants et les soeurs de la communauté pour chanter et danser à leur manière; ma foi, c'était drole !

Concernant mon activité d'infirmière, j'ai commencé assez fort dimanche matin... Un accident de moto, 2 morts. Disons qu'il s'agissait de soins "post-décès". Sinon, nous jouons beaucoup le rôle du médecin étant donné qu'il n'y en a pas ici. Je dois avouer que je ne suis pas très habituée pour l'instant à prescrire des médicaments !

Merci à ceux qui m'ont écrit, pardon de ne pas pouvoir répondre mais la connection est très très très lente... Je mets plus d'un quart d'heure à accéder à ma boite mail et après il faut ouvrir chaque mail... gloups. Faut pas être pressé en résumé ! Mais, n'hésitez pas à me donner de vos nouvelles, ça me fera toujours plaisir !

A très bientôt.

Judith

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